A Sassandra, une petite ville de pêcheurs située à l’ouest de la Côte d’Ivoire, dès le petit matin dans la chaleur humide, la plage résonne de bruits, de palabres et de marchandages sans fin. Tous s’affairent autour des pirogues pour débarquer la pêche de la nuit. Des dizaines de cadavres de requins pour la plupart privés de leurs ailerons jonchent le sable. Un spectacle désolant qui tranche avec les couleurs vives des pagnes des femmes africaines et des pirogues bariolées. Cette pêche est pratiquée par des pêcheurs d’origine ghanéenne pour la plupart de l’ethnie des Fantis. Seuls les hommes « des coupeurs » sont habilités à couper les ailerons qui seront envoyés au Ghana où les attendent des acheteurs chinois. Ces nageoires feront le bonheur des asiatiques qui en raffolent dans leur soupe. La chair est vendue sur les marchés ivoiriens pour la consommation à l’état frais ou fumé.
Au cours de l’année 2000, 103 728 Kg de requins ont été capturés pour la vente d’ailerons. Ces photos ont été réalisées en janvier 2001. A cette époque, le prix du kilogramme d’ailerons était en moyenne de 40 000 CFA (environ 60 euros).
Ces photos ont été publiées dans l’article « Pêche piroguière par les pêcheurs « Fanti » en Côte d’Ivoire : captures de requins », Océans n° 261, mai/juin 2001.
Certaines de ces photos ont été cédées à la photothèque du WWF en Suisse.
Elles ont fait l’objet d’une exposition au Seaquarium du Grau-du-Roi (Gard) en octobre 2009.
Chalutiers, sardiniers  et piroguiers débarquent leur pêche de la nuit sur les quais du port de pêche d’Abidjan. Au milieu des sardines et des thons, des petits requins entassés dans des caisses seront vendus pour leur chair, alors que les plus gros individus laissés là à même le quai n’ont déjà plus d’ailerons. Un marché lucratif à destination de l’Asie. La pêche piroguière dite « artisanale » occupe une place importante dans le pays. Elle est souvent pratiquée par des pêcheurs d’origine ghanéenne et s’ils utilisent divers engins de pêche, les requins sont en général capturés avec des filets maillants dérivants. Un filet qui dérive sous l’effet du courant et piège les squales au niveau des branchies. 50 à 100 tonnes sont débarquées chaque année dans une multitude d’endroits sur le littoral. Jusqu’à seize espèces ont été recensées dans les débarquements et certains individus ne mesurent pas plus d’un mètre, alors que certaines de ces espèces sont des poissons de grande taille qui peuvent atteindre plusieurs mètres de longueur à l’âge adulte.
Ces photos ont été exposées au Seaquarium du Grau-du-Roi (Gard) en octobre 2009.
Elles ont été cédées à la photothèque du WWF en Suisse.
Les thoniers senneurs comptent parmi les plus grandes unités de pêche lointaine océanique. Ils traquent le thon tropical (albacore, patudo) et le listao, dans toutes les mers de la planète entre 10° à 15° Nord et 10° à 15° Sud de latitude. Avec les bancs de thons qui se regroupent sous toutes sortes d’objets flottants, de nombreuses espèces pélagiques sont capturées. Et parmi elles, des requins qui se retrouvent pris au piège du filet.
Un requin soyeux a été capturé accidentellement par un thonier en Océan Indien.
Deux requins baleine capturés dans le filet d‘un thonier senneur en Océan Atlantique dans le Golfe de Guinée. Ces deux requins seront libérés et repartiront vivants.